Pas d'odeur d'ammoniac !

Par Jean-Marc Deperrois

 

 

Durant toute la période de l'instruction [1994- 1997] y compris celle du procès en Assises en mai 1997, il ne fut jamais question d'une quelconque odeur du flacon de Josacine. L'expert de la gendarmerie (Mr Molinaro) a confirmé lui-même devant les magistrats le 13 juin 2008 (Mr JP Valat & Mme Anzani) n'avoir jamais étudié le phénomène de l'odeur et son évolution lorsque l'on introduit du cyanure dans un flacon de Josacine.

 

C'est en 2006, soit 9 ans après le procès de Rouen, dans le service central d'analyse du CNRS dirigé par Mme Loustalot qu'est venue la confirmation de la présence d'ammoniac décelée précédemment par un maître de conférence de la faculté de chimie de Toulon : Mr F. Marsal.

 

Dans toutes les déclarations (devant la Justice) du Samu et de l'infirmière qui sont les seuls à avoir eu le flacon de Josacine dans les mains et à l'avoir à la fois examiné et senti le samedi 11 juin 1994, entre 20h30 et 23h30, à aucun moment il n'est signalé l'odeur d'ammoniac.

 

Il est même précisé que le flacon n'a rien d'anormal !

 

Or, que peut on constater de manière avérée et non contestée ?

 

- Un flacon de Josacine non pollué dégage une odeur de fraise.

 

- L'introduction de cyanure dégradé (qui seul permet une comparaison d'aspect avec le flacon sous scellé) a une conséquence olfactive quasi immédiate : celle d'un important et constant dégagement d'ammoniac, évidemment détectable dès lors que l'on met le nez sur le flacon.

 

Les expériences menées de la même façon tant par le CNRS (Mme Loustalot), le service de toxicologie de Lariboisière (Mme Gallot-Guillet) et le laboratoire de toxicologie de la préfecture de police de Paris (Mrs Ricordel & Pépin) démontrent toutes que la production d'ammoniac intervient dans les deux minutes qui suivent l'introduction de cyanure dans le flacon.

Tous les observateurs, experts, magistrats, avocats y compris celui de la partie civile (Maître de Caunes) et même un journaliste, ont fait ce constat en 2008. La Justice a vérifié logiquement que l'infirmier du Samu et l'infirmière de l'hôpital étaient tous les deux sensibles à l'odeur d'ammoniac.

 

Conclusion

 

Ce samedi 11 juin 1994, l'instruction a montré que j'étais à mon entreprise jusqu' à 17h00 et qu'après je suis parti dans la région de Dives sur Mer avec un voisin (soit à plus de 100 km) pour ne revenir à Gruchet le Valasse qu'après 20h00.

Un juge d'instruction (Mr Balayn) et un procureur (Mr Gaubert) ont prétendu que j'aurais introduit le cyanure dans le flacon de Josacine le samedi 11 juin 1994 entre 16h30 et 17h00 (puisqu' après je suis absent de Gruchet le Valasse).

 

La démonstration de la présence de l'odeur d'ammoniac quand on mélange Josacine et cyanure détruit l'hypothèse émise par les seigneurs de l'instruction à charge. Pas d'odeur d'ammoniac, pas de cyanure !

 

Pas d'odeur d'ammoniac à 20h30 dans le flacon de Josacine ce 11 juin 1994, ainsi que le précise l'infirmier du Samu qui n'a jamais témoigné devant la cours d'Assises. En effet, si l'infirmier du Samu qui a examiné le 11 juin 1994 vers 20h30 tant l'aspect que l'odeur du flacon de Josacine 500 en arrivant à Gruchet le Valasse pour essayer de faire un diagnostic devant l'état de la petite fille n'a pas constaté cette odeur d'ammoniac, c'est seulement parce qu'à ce moment-là, il n'y a pas encore de cyanure dans le flacon.

 

C'est donc que je suis, comme je l'ai toujours dit, totalement étranger à la présence de cyanure dans le flacon de Josacine.

 

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